Soutenances de thèse Francois Gambier

ven - 05/12/2014

Valorisation des marcs de raisins épuisés : vers un procédé d’extraction de tannins condensés à grande échelle pour la production d’adhésifs pour panneaux de particules
à 9h dans l'amphi 16 de la Faculté des Sciences et Technologies de Nancy.

 

Le jury de thèse :

  • Pr Farid Chemat (Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse) – Rapporteur
  • Dr Pierre-Yves Pontalier (ENSIACET) – Rapporteur
  • Pr Antonio Pizzi (Université de Lorraine) – Examinateur
  • Pr Bertrand Charrier (Université de Pau et des Pays de l'Adour) – Examinateur
  • Franck Jolibert (UNGDA) – Examinateur
  • Pr Nicolas Brosse (Université de Lorraine) – Directeur de thèse

 

Le résumé de thèse :

Les déchets issus de l’industrie vinicole française sont traditionnellement traités et valorisés en distilleries. Ce travail porte sur l’étude de la valorisation à échelle industrielle d’un des résidus ultimes des distilleries : le marc de raisin épuisé.

Les marcs de raisins issus de différents bassins de productions français ont été caractérisés chimiquement, principalement par leur taux de tannins condensés et de sucres.

Les conditions d’extraction des tannins condensés ont été optimisées en laboratoire puis le procédé a été transféré à l’échelle industrielle. Plusieurs extractions ont été menées dans trois distilleries partenaires et l’analyse chimique (en termes de polyphénols, de tannins condensés, de sucres et de matières inorganiques) des différentes fractions isolées a été réalisée.
Des extraits industriels ont permis la fabrication du premier panneau de particules dont l’adhésif est constitué à 80 % de tannins de marcs de raisin et renforcé à l’aide d’une résine synthétique satisfaisant à la norme européenne de cohésion interne.
Ces extraits industriels ont également partiellement substitué une résine phénol-formaldéhyde pour la production de panneaux de particules.

Différents post-traitements ont été réalisés sur les extraits de marcs afin d’en augmenter la réactivité chimique vis-à-vis d’agents de réticulation.
Une filtration à un seuil de coupure de 1 µm a entrainé une légère amélioration des performances adhésives, alors qu’une hydrolyse acide de l’extrait les a dégradées.

Un procédé d’ultrafiltration des extraits à 5 kDa ou 1 kDa a permis d’obtenir des extraits beaucoup plus réactifs et ouvre des perspectives pour la production de nouveaux adhésifs biosourcés pour le bois.