De nombreuses avancées sont attendues concernant l’amélioration des connaissances sur la relation eau/fibres végétales et les mécanismes de transport de chaleur et d’humidité au sein des milieux poreux à base de fibres. Ce thème du transport d’humidité dans les parois du bâti bois fait l’objet d’un surcroît d’intérêt de la part de la communauté scientifique en charge de la thermique et de l’énergétique du bâtiment, en raison du rôle joué par les transferts de masse sur le comportement énergétique réel du bâtiment et sur le confort ressenti par les occupants. Là encore, des gisements énergétiques importants sont précisément attendus dans la prise en compte, dans le dimensionnement de l’ouvrage, du comportement dynamique des transferts au sein de la paroi.
Le projet s’articule atour de la formulation et modélisation numérique des phénomènes de transport masse/chaleur et de la caractérisation et la collecte de données expérimentales pour l’alimentation et la validation des modèles. Les avancées attendues au cours de ce prochain quadriennal concernent :
- caractérisation et formulation de l’hystérésis des isothermes de sorption de matériaux lignocellulosiques,
- caractérisation et modélisation de la diffusion d’eau liée ou d’eau libre dans les matériaux lignocellulosiques dans leur état natif ou reconstitué (isolants fibreux, effets de l’encollage au sein d’un multicouche, etc.),
- caractérisation des transferts masse/chaleur au sein d’une paroi multicouche et multicomposant,
- caractérisation de l’évolution de la température et l’humidité relative au sein des enveloppes soumises à des conditions climatiques fluctuantes.
Sur la base de l’expérience développée dans TRANSBATIBOIS (thèse Rafidiarison se terminant début 2011), le LERMAB vient d’intégrer un nouveau projet regroupant l’ensemble des laboratoires nationaux sur un sujet très proche. Ce projet retenu et financé par l’ANR (HYGROBAT 2011-2014) a débuté au début de l’année 2011.
L’objectif principal du projet est l’établissement d’une méthodologie d’évaluation et de conception hygrothermique pour les bâtiments en œuvre, soumis à des sollicitations dynamiques. Cette méthodologie devra permettre de quantifier l’impact de l’humidité sur le comportement énergétique d’hiver et d’été. Le LERMAB s’appuiera sur ses moyens de caractérisation/modélisation et d’expérimentation développés ces dernières années.