La directive communautaire 98/8/CE relative à la mise sur le marché des produits biocides a conduit à un regain d’intérêt pour le traitement thermique du bois.
Un des objectifs principaux de nos travaux antérieurs a été de mettre en évidence les paramètres responsables de l’amélioration des propriétés du matériau comme sa durabilité et sa stabilité dimensionnelle dans le but mettre en évidence des moyens de contrôle de la qualité du traitement.
Les résultats obtenus ont permis de mettre en évidence une relation directe entre la perte de masse directement liée aux conditions de traitement (temps et température) et les propriétés finales du matériau. Dans la continuité de ces travaux, nous souhaitons continuer à nous intéresser au traitement thermique et tout particulièrement aux cinétiques des réactions de dégradation se produisant lors du traitement grâce à l’acquisition d’un thermodésorbeur permettant de caractériser les produits de dégradation formés.
Un des aspects prioritaires de nos travaux sera de continuer à développer des marqueurs facilement transférables au niveau industriel permettant de contrôler et de certifier les propriétés du bois traité thermiquement. Parallèlement aux traitements thermiques par convection, nous avons commencé à nous intéresser à une nouvelle technologie concernant le traitement thermique par conduction sous vide grâce à l’acquisition d’un pilote instrumenté permettant la mesure en dynamique de la perte de masse.
Les avantages attendus de cette nouvelle technologie sont non seulement de permettre un traitement plus homogène, mais aussi de mieux contrôler les réactions de thermodégradation en limitant certaines réactions secondaires. A partir des données accumulées et de celles à venir, nous souhaitons développer des modèles prédictifs basés sur le transfert couplé masse énergie dans la planche permettant de prédire les temps de traitement dans nos conditions de laboratoire puis dans des conditions industrielles de façon à développer un outil permettant d’aider à la conduite des fours de cuisson. Ces travaux seront développés dans le cadre de différentes collaborations déjà engagées sur cette thématique et impliquant différents partenaires académiques comme l’ENSAM Cluny, Leibniz University, Michigan State University ou industriels comme Bois Durables de Bourgogne.