"Caractérisation des îlots de chaleur urbains par zonage climatique et mesures mobiles : Cas de Nancy".
Elle se déroulera le jeudi 11 décembre 2014 à 9h30 - Amphithéâtre 7 - Bâtiment du 2ème cycle - Université de Lorraine - Faculté des Sciences et Technologies - 54500 Vandoeuvre-lès-Nancy
Les travaux de thèse seront présentés devant un jury composé de :rapporteurs:
M. Valéry MASSON, CNRM-GAME, Météo France (Rapporteur)
Mme Marjorie MUSY, Laboratoire CERMA, Ensa Nantes / IRSTV Nantes (Rapporteur)
Examinateurs:
Mme Christiane WEBER, Laboratoire LIVE, Université de Strasbourg (Examinateur)
M. Gérard HÉGRON, IFSTTAR, Département AME (Examinateur)
Mme Céline PHILLIPS, ADEME Service Climat, (Examinateur)
M. Mathieu PETRISSANS, Laboratoire Lermab, Université de Lorraine (Directeur de thèse)
M. Julien BOUYER, Cerema Direction Territoriale Est (Co-encadrant de thèse)
M. Rémy CLAVERIE, Cerema Direction Territoriale Est (Co-encadrant de thèse)
La soutenance sera également suivie d'un pot auquel vous êtes cordialement invités, salle réunion entrée 4A 3eme étage LERMAB .RésuméLe quatrième rapport d’avancement du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental surl’Évolution du Climat) indique que les villes européennes seront impactées par des modificationsclimatiques au cours du XXIième siècle, avec notamment avec des épisodes caniculairesplus fréquents et plus intenses. L’îlot de chaleur urbain (ICU), défini comme l’anomalie positivede température d’air existant entre le centre d’une agglomération et les zones rurales environnantes,peut accentuer l’impact néfaste des canicules en matière d’inconfort thermique extérieurvoire de risque sanitaire, et de charge de refroidissement des bâtiments.Afin de répondre au défi de l’adaptation au changement climatique, les aménageurs ontprincipalementaccèsàuneinformationqualitativeprésentéesousformederecommandationsetdebonnespratiques.Laplupartdesmodèlesnumériquesexistants,deplusenplusperformants,requièrent des connaissances et des compétences en climatologie urbaine pour les mettre enœuvre et analyser leurs sorties. Dans ce contexte, il est nécessaire de proposer aux aménageursde nouvelles approches, produisant une information adaptée pour évaluer quantitativementl’impact climatique de différentes propositions d’aménagement.Cette thèse avait pour objectif d’étudier la faisabilité du développement d’un modèle dediagnostic climatique mobilisable pour les phases de planification urbaine. Le travail a consistéà caractériser le phénomène d’ICU à partir de mesures mobiles à haute résolution spatiale dansla canopée urbaine sur l’agglomération de Nancy.Dans le but de structurer spatialement l’analyse du climat urbain, une classification climatique(“Local Climate Zone”, “LCZ”) a tout d’abord été appliquée. L’objectif de cette classificationest de construire des zones homogènes à la fois du point de vue climatique et du point devue des caractéristiques urbaines. Au sein d’un échantillon réduit de treize zones, sept indicateursurbains, relatifs à la morphologie urbaine et à l’occupation du sol, ont été calculés. Cesindicateurs ont permis d’établir des correspondances entre les fragments urbains de l’échantillonet les différentes typologies de la classification LCZ.Par la suite, plusieurs séries de mesures mobiles ont été effectuées en période estivale à l’aided’un véhicule instrumenté, afin d’observer in situ les spécificités climatiques des LCZ recenséesdans l’agglomération. L’analyse individuelle des zones climatiques a révélé que celles-ci sontrelativement homogènes du point de vue thermique, particulièrement en période nocturne. Lacomparaison de l’ensemble des comportements thermiques a indiqué que les différences detempérature d’air entre LCZ sont significatives en période nocturne. L’étude du cycle journalierde température a permis d’observer que les LCZ présentent des températures d’air proches pendantla matinée et la majeure partie de l’après midi, et connaissent un refroidissement nocturneselon deux phases successives. Dans le but de comparer la dynamique de rafraîchissement nocturnesur plusieurs jours, un indicateur climatique a été proposé, puis mis en relation avec lesindicateurs urbains calculés.L’association de la classification LCZ et de mesures mobiles a rendu possible l’analyse détailléede l’ICU à différentes échelles spatiales. Cette approche “simplifiée” et pédagogique esten mesure de fournir une information quantitative, et peut de ce fait servir de base au développementd’un outil opérationnel de prise en compte du climat local à l’étape de conception duprojet urbain.