Procédés physico-chimiques de prétraitement de la biomasse

Procédés physico-chimiques de prétraitement de la biomasse

L’objectif d’un prétraitement est de rendre accessible les différents composants du bois et de la biomasse lignocellulosique pour divers applications.

Au LERMAB, les objectifs visés sont :

  • extraire la cellulose par des procédés de délignification et augmenter sa digestibilité enzymatique pour des applications bioéthanol
  • extraire les hémicelluloses, les tannins et les lignines du bois pour des applications matériaux
  • extraire des fibres végétales (défibrage)

Des prétraitements alternatifs sont en cours de développement avec comme objectif une application à l’échelle pilote voire industrielle.

Deux procédés particulièrement prometteurs seront notamment étudiés : l’explosion à la vapeur et l’extrusion réactive.

Grâce à des équipements demandés dans le cadre du CPER des procédés de prétraitement alternatifs seront développés avec comme objectif une application à l’échelle pilote voire industrielle.

Deux procédés particulièrement prometteurs seront notamment étudiés :

l’explosion à la vapeur et l’extrusion réactive.

Les études viseront alors :

  1. l’optimisation des procédés de délignification permettant une récupération optimale des différents constituants de la biomasse (extractibles, cellulose, lignine, hémicelluloses),
  2. la production de microfibres à partir de matières premières végétales produites localement (chanvre, orties..), tout en préservant leurs qualités (longueur, résistance à la traction, souplesse, finesse…) pour des applications textile et/ou composite.

Un projet de recherche collaboratif concernant l’analyse chimique et la valorisation de biomasses lignocellulosiques ayant été produites sur des sols dégradés ou reconstruits (friches industrielles) devrait également débuter dès 2012 (projet LORVER, Appel d’offre AME, région Lorraine).

Ce programme de recherche implique un consortium d’industriels et de laboratoires lorrains dans le domaine de la reconstruction de sols, de l’agronomie et de la valorisation matériaux des fibres naturelles.

Les biomasses concernées sont le chanvre, l’ortie, le peuplier ainsi que des plantes hyper accumulatrices.

Un autre projet visant à extraire les tannins des marcs de raisin destinés à la production d’adhésifs verts pour le bois devrait durant cette période arriver à un stade de maturité avec une production au stade industriel.

En partenariat avec l’ensemble de la filière viticole française (au travers des groupements de coopératives et les syndicats), l’évaluation du potentiel des différents bassins de production nationaux en termes de production de tannins à partir de déchets sera effectuée et une thèse CIFRE financée par l’ensemble de la filière débutera dès septembre 2011.

La reconversion des distilleries en bioraffinerie est envisagée dans ce projet.