Avec le développement important de l’utilisation de la biomasse et notamment du bois comme source d’énergie, il apparaît nécessaire d’une part de mieux organiser la ressource en fonction des utilisations et d’autre part de développer des solutions alternatives par l’utilisation de biomasses variées et le développement de cultures énergétiques ou de taillis à courte rotation. Ces solutions créent cependant une forte hétérogénéité de caractéristiques qui peuvent conduire à de multiples problèmes dans les procédés industriels.
Nous avons ainsi deux projets de thèse de doctorat qui devraient débuter fin 2011 pour traiter deux aspects de cette thématique. Une thèse en cotutelle avec l’INRA de Champenoux et financée par l’ONF a pour objectif de mieux caractériser le gisement bois disponible pour l’énergie et d’aider à la structuration de la filière en optimisant l’adéquation entre la qualité des bois et ses utilisations. Il s’agira notamment de caractériser les différents constituants élémentaires du bois en fonction de leur age, taille, localisation, … ou de la position dans l’arbre. Ces données seront utilisées pour évaluer le potentiel énergétique et l’impact de cette utilisation sur la sylviculture (retour des minéraux, humus, …). Des comparaisons entre différents modes de sylviculture seront aussi effectuées pour évaluer l’intérêt des filières et aider au développement de systèmes optimaux.
Un second projet débutera également fin 2011 pour caractériser l’adéquation de différents types de combustibles courants (plaquettes forestières, bois classe A, bois classe B, cultures énergétiques, TCR, etc.) aux principaux types de chaudières utilisées en France. L’objectif est de déboucher sur des classes de combustibles précises en fonction des types de chaudières qui permettent ensuite d’optimiser les cahiers des charges lors de construction de chaufferies et de préparer un travail de normalisation des combustibles. D’autres projets sont également prévus sur la valorisation de sous-produits agricoles (pailles, issus de silo, etc.), de cultures énergétiques (miscanthus, chanvre, panic érigé, etc.) ou de taillis (saules et peupliers principalement). En ce qui concerne le conditionnement, nous travaillerons toujours sur le séchage des combustibles ainsi que sur le développement de la torréfaction comme moyen d’homogénéisation des combustibles en amont des installations.